Vers le désert de l’Atacama
Cela fait déjà 4 jours que je suis en route vers le désert de l’Atacama, désert le plus aride du monde. Certaines zones n’ont pas vu de pluie depuis plus de 50 ans !! J’ai rejoins un groupe de 12 personnes, et on fait route avec un chauffeur et un guide dans un mini-bus, en nous arrêtant sur le chemin aux différents points d’intérêt. Comme ça, sur le papier, ça avait l’air assez sympathique, un moyen d’éviter les 24 heures de voyage en car et surtout la possibilité de s’arrêter en route plus facilement. Le premier jour avait bien commencé, nous avons avalé près de 600 km, sans encombre. Les problèmes ont débuté le lendemain, alors que nous nous dirigions vers une réserve nationale qui compte une des plus grande colonie de pingouins de Humboldt. Mais le temps n’est pas avec nous et comme il y a trop de vent, il nous est impossible de prendre le bateau pour rejoindre l’île et les pingouins. Sur le chemin qui nous ramène à la route, nous crevons. Le problème, c’est qu’il n’y a pas de possibilité de réparer le pneu immédiatement, donc nous roulons près de 40 km avec un pneu à plat avant de pouvoir corriger le problème.
Troisième jour sans encombre, mais c’est un jour où nous ne roulons pas beaucoup, nous profitons de la plage de Bahia Inglesa et des environs. Quatrième jour, il est prévu 550km de route pour nous mener jusqu’à Antofagasta. Déjà notre départ est pas mal retardé, car notre chauffeur est parti tôt le matin pour acheter un pneu neuf, et ce n’est pas si facile à trouver manifestement. Nous prenons finalement la route vers midi. Vers 19h, au soleil couchant, une odeur très forte de caoutchouc brûlé nous oblige à nous arrêter au milieu de nulle part, verdict : le pneu arrière de l’autre côté a éclaté. Nous sommes à plus de 100 km de notre destination, et il n’y a évidemment ni station essence à proximité, ni réseau téléphonique. Bref, ça commence vraiment à être une (petite) aventure. Notre chauffeur démonte la roue, et après quelques temps il est pris en stop par un camion. Il part donc avec la jante, dans le but de revenir avec une roue neuve. En attendant, nous faisons un feu, histoire de se réchauffer, et attendons tranquillement la suite des évènements. Au final, une voiture s’arrête et propose de prendre 4 personnes pour les amener à Antofagasta à l’hôtel. Je fais partie de ce petit groupe. Nous atteignons l’hôtel vers 00h30. Le reste du groupe nous rejoindra finalement 1h30 plus tard, notre chauffeur ayant réussi à revenir avec un pneu neuf et remonter la roue.
Au final, on perd un peu de temps pour rejoindre notre destination, mais c’est assez sympa quand même. Mais le plus dur reste à venir, quand nous serons vraiment au milieu du désert….
Et les roues de secours, ils ne connaissent pas ??? Ca dépanne parfois… Bon courage pour la traversée du désert !