C’est fini, mon aventure de 2 semaines dans les montagnes népalaises s’est terminée il y a quelques jours. Du fait d’une connexion internet plutôt aléatoire au Népal, je n’ai pas pu poster d’article jusqu’à présent. Donc avant tout, je vais bien (histoire de rassurer ceux qui pourraient s’inquiéter d’un silence si long !!). Ensuite, c’était super. Physique, mais super. Grâce à Nathalie DC, j’ai eu un contact avec un guide très sympa : Kaji (voici son site : www.trekaunepal.com, il mérite qu’on lui fasse de la pub !!). Il nous a concocté un trek que pour Bruno et moi, dans une région pas trop touristique (la première partie du trek était d’ailleurs pas touristique du tout, on n’a rencontré pratiquement aucun autre trekkeur en 6 jours) : le Langtang. C’est moins connu que les Annapurnas ou la région de l’Everest, mais c’est tout aussi beau.
Nous l’avons fait en version camping : au Népal, il y a souvent 2 alternatives pour faire un trek : camping ou lodges. En camping, on dort sous tente (ok, j’enfonce des portes ouvertes !!) mais on est beaucoup plus indépendant, même si on ne peut pas planter sa tente n’importe où : il faut être à proximité d’un point d’eau pour pouvoir faire les repas. Et cela nécessite beaucoup de porteurs : pour nous 2, nous avions 7 porteurs + 1 guide (Kaji). En mode lodge, on loge chaque soir dans des hôtels plus ou moins rudimentaires, on y dîne. Donc besoin de beaucoup moins de porteurs. Le risque en haute période touristique, c’est que les lodges soient pleins et qu’on soit obligés de marcher jusqu’au prochain village voire plus pour trouver une place pour dormir. Bref, nous avions opté pour la version camping et c’était vraiment très bien.
C’est difficile de résumer ces 2 semaines de trek. J’ai dépassé 5120m d’altitude et j’en suis plutôt fière d’autant que, dès le 2ème jour, j’ai été assaillie par une tourista cognée pendant 5-6 jours. En 6 mois, je n’avais jamais été malade, il faut que je parte en trek (pendant lequel je vais avoir besoin de toutes mes forces) pour que je sois malade !!! Malgré mes petits problèmes intestinaux, j’ai réussi à me hisser jusqu’à la pass à 5120m. Pour corser encore la chose, on n’atteint pas Ganjala pass par un chemin de trek comme j’en ai vu partout ailleurs. Non, cette pass se mérite : 2-3 heures de montée dans un pierrier, pas de vrai chemin mais plutôt la nécessité de faire un peu « d’escalade » à plus de 5000m. Pour ceux qui n’en n’ont pas l’habitude (comme moi), ce n’est pas si évident. Même Bruno, sportif aguerri qui a déjà franchi 5500m dans le tour des Annapurnas, a trouvé cela plus dur !! Et comme toujours, une fois qu’on a monté, il faut redescendre, et la descente, toujours dans cet immense pierrier, était presque pire que la montée. Mais quel bonheur d’avoir réussi (nous avons rencontrer plusieurs groupes qui ont renoncé…). Le reste du trek était moins difficile techniquement ou physiquement, mais nous avons tout de même bien avancé (surtout Bruno qui galope plus qu’il ne marche. Ok, il est grand, quand il fait 1 pas j’en fais 2, mais tout de même il marche très vite…). Notre parcours se réalise en général en 17 jours. Comme nous étions un peu pris par le temps, Kaji nous avait prévu des étapes plus longues pour qu’on le fasse en 14 jours. On a bouclé notre trek en 13 jours !!!
Je ne peux pas passer sous silence un incident qui n’a eu, heureusement, aucune incidence sur notre parcours : nous avons perdu Bruno en route. Un matin, 30 minutes après s’être mis en route, Bruno s’arrête pour satisfaire un besoin très naturel. Et à partir de là : plus de Bruno en vue. Normalement, il nous aurait rejoint en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Mais on ne le voit pas venir. Les porteurs sont partis à sa recherche (à priori, il n’est pas tombé dans la rivière…). Au bout de 3 heures, on voit finalement arriver Bruno tout sourire, un peu fatigué : il a pris un autre chemin et a parcouru quelques km de plus (à croire que le trek n’était pas assez physique pour lui !!!). Le même jour, on a cru avoir perdu également un porteur, mais on l’a retrouvé sur le chemin 1 heure avant de monter les tentes… Encore heureux, car c’est lui qui portait les tentes !!! Bref, tout est bien qui finit bien.
C’était une très belle aventure avec une équipe géniale. Merci encore à Kaji, Roman, Zaman et les autres (je n’ai pas réussi à retenir tous les prénoms…)
[flexiblemap src= »http://www.mondetourdumonde.com/wp-content/uploads/langtang.kml » width= »500″ height= »400″]
Tout simplement superbe !
Un homme ne se perd jamais !!! Il prend juste un chemin différent qui n’est connu que de lui 😉